Pourquoi je souffre autant du décès de mon conjoint?

La perte d’un être cher n’est jamais facile, le vide causé par ce décès est immense et profond. On pense même quelquefois ne pas être suffisamment fort pour passer au travers cette peine. Certains diront que le temps arrange les choses. Je suis d’accord avec ce dicton pour la plupart des gens. C’est normal d’avoir cette douleur et cette peine et c’est normal aussi de pleurer. Le contraire le serait moins. Il faut faire face au deuil et le vivre.

La première année est bien sûr, toujours la plus difficile. Il y a son premier anniversaire de naissance sans lui, le premier Noël, sa musique, son repas, son lieu préféré,  les projets qui restent en suspend, la famille à supporter, les papiers légaux à régler, peut-être la maison et l’auto à vendre, le premier anniversaire de son décès, etc. Tout ça fait partie de la guérison. Ce sont des étapes difficiles, mais nécessaires pour atténuer sa peine et être sur la voie de la guérison.

La deuxième année,  le souvenir est toujours présent, mais la souffrance est moins grande. Lorsqu’une personne fait bien son deuil, la peine reliée au décès est de moins en moins grande et importante.

Cependant, si après une période d’environ 1 à 2 ans (cela varie pour chaque personne), la peine et la douleur sont encore vives. Si vous pleurez encore beaucoup cette personne, au point de vous isoler et d’avoir encore très mal en dedans, cette peine n’est plus tout à fait normale.

Choisir de fuir

Il peut aussi avoir des gens qui réagissent vraiment très fortement ou d’une façon disproportionnée face à la mort d’un être cher. Prenons par exemple, quelqu’un qui pleure presque sans arrêt pendant des semaines ou des mois, ou qui fuit dans la drogue ou l’alcool ou toute autre forme de fuite, parce que cela fait trop mal.  Il y a quelque chose sous cette fuite. D’autres émotions sont en liens avec ce comportement. C’est ce qu’on appelle en libération émotionnelle, une mémoire.

Il y a une partie de la peine qui est normale et cette peine va s’atténuer avec le temps.
Par contre il y a l’autre partie de la peine qui n’appartient  pas au décès, ni au vide laisser par le départ de la personne. Cette peine vient probablement d’une autre blessure et ce décès est venu la réveiller.

Je sais que c’est un peu difficile à comprendre cette relation avec une autre peine. Pourtant, elle est bien réelle plusieurs psychologues l’ont confirmés. Il faut trouver d’où vient cette peine, que j’appelle une peine malsaine.

Cette personne qui est décédée représentait quelque chose ou quelqu’un et la perte de cette personne, ouvre cette blessure qui était enfouie profondément. Tout ça se passe inconsciemment bien sûr, mais la douleur, elle, est bien réelle.

Si vous avez perdu un être cher, je vous souhaite vraiment de retrouver la paix.

Surtout ne restez pas seule avec cette peine. Consulter un thérapeute ou un groupe d’aide sur le deuil qui pourront vous aider.

 

91 réflexions sur « Pourquoi je souffre autant du décès de mon conjoint? »

  1. valdes

    comme tous ces messages me touchent je vis la meme chose bientot deux ans dans un mois pile ce soir 14 mars 2016 il est parti dans mes bras d une crise cardiaque aujourd hui je n ose plus parler de ma souffrance car le temps est passe pour mon entourage mais moi son absence est toujours impossible je n ai envie de rien je ne me reconnais pas je ne comprends pas je devrais aller mieux mais non je l ai tant aime et je l aime encore tellement je ne sais plus quoi faire

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  2. jean-michel

    Bonjour

    j’ai perdu mon épouse il y a 2 mois , je n’ai aucun soutien de ses parents vu que l’on n’a pas d’enfant.
    je pleure tous les jours, je me sens très seul.
    je prends du millepertuis mais je pleure encore et encore.
    je n’arrive pas à remonter la pente, et on a l’impression que l’on ne va jamais en sortir.

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  3. thoumieux henriette

    bonjour
    je viens de perdre mon mari d un cancer le 5 septembre le 24 s était son anniversaire et maintenant on approche de noël fêté qu il aimait beaucoup car il faisait tous les magasins pour acheter des décoration ou des petites maisons mais là je suis seule avec un immense chagrin ma vie s est arrêtée , éteinte et je pleure tout le temps ou je l attend pensant qu il va rentre a la maison j ai très peur de cette fin d année car j ai tendance a m isolée il était ma raison d être .

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  4. Lyesse97

    Bonjour

    J ai 34 ans .mon compagnon est décédé d un Avc il y a un mois et demi.. je souffre terriblement ..il me manque ..je suis perdue ..je comprends pas … il était bien … à l hôpital ils m ont donné l espoir avec la rééducation ça allait aller..ben non ..le 2 ieme jour de son hospitalisation ,il fait un autre avc et une rupture d anévrisme… mes enfants et moi souffrons. On a besoin de le toucher … on avait nos habitudes…j arrive plus à manger.. je sais plus quoi penser..je suis toujours dans les démarches administratives..
    Le temps fait empirer ma douleur..
    Il est parti avec mon coeur je lui ai dit..car ils l ont débranché et j était avec lui jusqu’au bout.
    Je regarde mes enfants ..j essaie de motiver pour eux.mais j flanche tout le temps..

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